Briller, Enfin [ Libre ]

Alaska était partie très tôt ce matin là pour se rendre à la grotte remplie de pierres précieuses qu'elle connaissait depuis son enfance. Elle aimait plus que tout ce lieu, qui m'avait toujours fait rêver. Elle s'était un jour demandé si elle était aussi précieuse aux yeux de quelqu'un, que ces pierres l'étaient pour elle. Ce n'était pas qu'elle aimait l'argent non, non. Elle pénétra dans ce lieu sombre mais magique, magnifique et s'assit près de la source. L'eau y tait glacée. Elle enleva ses chaussures et y trempa ses pieds. Le froid lui brulait les pieds mais elle s'y habitua bien vite, étant donné qu'elle était née comme ça. Elle ferma les yeux et laissa vagabonder son esprit. Les couleurs inimaginables se reflétaient sur les parois de la grotte, sur le filet d'eau du ruisseau et sur sa peau claire. Elle adorait ces moments là. Enfin, elle se sentait briller. Pas comme elle l'aurait voulu, mais c'était ça. Elle s'en contentait volontiers. Elle fredonna une chanson qui était propre à sa famille et qui parlait de l'histoire de cette grotte. Ce n'était qu'une légende, mais elle l'adorait. Tout le monde la connaissait au royaume de Numendil. Puis elle rouvrit les yeux et pensa maintenant à son entraînement. Elle le négligeait trop, et son professeur devenait fou avec elle. Elle était censée y être d'ailleurs. Elle ne deviendrait jamais une bonne guerrière.

- Pff, aucune importance, murmura t-elle en jonglant avec un saphir.

La pierre qu'elle avait dans les mains était une jolie pierre de couleur bleue. Elle la mit dans sa poche. Elle demanderait plus tard à sa famille de lui en faire un collier. Elle retira ses pieds de l'eau et se leva, pour s'entraîner seule. Elle emmenait toujours son arc, où qu'elle soit. Elle visa un point dans un coin de la caverne et décocha une flèche. Malheureusement, elle manqua la cible. Elle gémit et alla la chercher. Elle n'y arriverait jamais.
Après plusieurs heures, il devait être midi, son ventre se mit à gargouiller. Elle jeta l'arc et s'assit de nouveau parterre, ouvrant le panier de pic-nic qu'elle avait emmené. Bizarrement, elle se sentit soudain seule. Mais elle chassa vite ces pensées. Elle n'avait jamais voulu se lier d'amitier avec quelqu'un du château, alors elle n'allait pas se plaindre d'être maintenant seule.